Origine et parcours des vitraux de Saint-Ouen exposés à New York, premières hypothèses   

 

L'abbatiale Saint-Ouen, dans le quartier Saint-Nicaise, doit une bonne part de son charme à sa vitrerie XIVe et XVe, faite de grisailles décoratives et de scènes historiées d'une grande finesse et homogénéité stylistique. Le tamisage subtil de la lumière extérieure qu'elle opère magnifie la sobre envolée des lignes intérieures de ce grand vaisseau gothique. Cette vitrerie réputée et classée avec l'église en 1840 a connu bien des avanies au fil de restaurations pas toujours heureuses et de déposes conservatoires hâtives à l'occasion des deux conflits mondiaux. Comme d'autres vitraux d'églises de Rouen, ceux de Saint-Ouen, bien que protégés, ont été victimes de vols, dont quelques collectionneurs peu scrupuleux ont pu profiter, au profit d'un grand musée américain en bout de parcours. Enquête sur les grisailles de Saint-Ouen exposées aux Cloisters, à New York.